Le Revival de Goodwood reste toujours un moment intense d'émotions diverses, baigné par une foule de personnages habillés d'époque (de 1948 à 1966), et où l'on croise des machines assez fantastiques... Difficile d'ailleurs de croire qu'il ait pu y en avoir autant sur ce circuit pendant une période relativement courte... Et encore, il en manque sûrement! Autos, motos et avions au programme, et tous en action, ou presque! L'entrée dans le paddock, refait comme à l'époque (tout comme le circuit en soi), est toujours surprenante; réservée à quelques (nombreux) privilégiés en tenue d'époque ou habillée (cravate ou foulard obligatoire), on croise quelques monuments, tant mécaniques qu'humains... Le camion de l'écurie Ecosse, fonctionnel, bien sûr: Les capots sont généreusement ouverts à la vue, et personne pour vous empêcher d'y venir voir, au contraire... Ferrari 365 P2 de David Piper Il n'est pas rare que, "mitraillant" généreusement une auto, son propriétaire ou mécano, en dehors du fait de me laisser faire tranquillement sans gêner (!), engage la conversation avec ferveur sur l'objet de sa passion!
Ferrari 250 Testa Rossa 1957 Cobra Daytona, 1964 Parfois, même absorbé par le spectacle sans cesse renouvelé d'un paddock vivant au rythmes des essais et courses, un son vous fait lever la tête... Hurricane, Spitfire, Mustang et consorts se suivent à intervalles réguliers entre les courses, et font démonstration de leur capacités et du talent de leurs pilotes, au ras des tentes du circuit et bien loin des réglementations Continentales. En se dirigeant vers la piste d'aviation, coincée au centre du circuit, une exposition statique attire l'œil... Sous la vigilance de quelques discrets membres du personnel de l'organisation, quelques appareils retracent l'ère d'or de l'aérodrome de Goodwood: Bücker Jungmeister Et Jungmann: Un Wicko GM-1 (jamais entendu parler!): Un Beech 18: un Percival Mew Gull: Un Dakota (Puits de trains à visiter!) Un Beaver, fort entouré: Un surprenant Morava Tchèque, 4 places bimoteur... Un magnifique Ryan NC22: Et deux Tipsy de 1947, marque dont l'ingénieur était Belge, et dont une partie de la fabrication eut lieu à Gosselies En retournant vers le bar de l'aérodrome, où pintes coulent à flots, on croise les acteurs au repos entre deux vols: remplacé par d'autres: le Bearcat de Stephen Grey au décollage... Un Hellcat au roulage après atterrissage: Et son grand frère plus petit, le Wildcat/Martlet... Les 3 faisaient une belle patrouille! Et régulièrement, un Dragon Rapide fait des baptêmes de l'air... Bien sûr, une visite de la piste s'impose: Ici aussi, le spectateur est roi, sans grillage pour gêner une visibilité sans pareille aujourd'hui, avec une piste se trouvant à 20-30m maximum, le minimum étant de 5m... J'avais quasi l'impression d'être en bord de piste au Mans! Et le 300mm est souvent de trop. On arrive au moment de la course des motos: Impressionnants.. Et on remarque que certains pilotes ont l'âge de leur machine, ou plus! Entre deux courses, outre les évolutions aériennes des wardbirds, il y a aussi les parades organisées en l'honneur de pilotes ou marques... Cette année, c'est au tour de Roy Salvadori d'être à l'affiche, ici conduit par Sir Stirling Moss dans une DB3S: Celle en l'honneur de Keith Duckworth, fondateur de Cosworth, dont c'était les 40 ans du DFV, vit entre autres cette Tyrrell: au milieu d'une quinzaine de F1 et autres protos... La course du samedi des Tourismes, âprement disputée, fit un beau spectacle Holiday on Ice, pardon on Oil, quand cette Jaguar MkII perdit toute son huile au freinage de Lavant:
Jean-Marc Gounon, alors leader de la course (il en gagna 3 ou quatre sur le week-end!) au volant d'une Corvair Smokey, en plein rattrapage: Il s'en sortit fort bien, ainsi que cette Ford Galaxie bien mal partie cependant, qui ne fit que longer le gravier... Et contrairement à la Mustang de Derek Bell qui s'y échoua: Ce ne fut pas la seule, 3 voitures dans le bac, et une dizaine à le côtoyer! Drapeau rouge, et une bonne demi-heure pour les commissaires à nettoyer la piste, à peine aidés par Laurel et Hardy: Ambiance... Voici enfin les reines du meeting, les GT du Tourist Trophy: Ferrari châssis court... Gounon en pleine escapade dans l'herbe... Le coupé AC Cobra Willment: Sir Moss, toujours en action: A comparer les deux Jag type E lightweight et Low Drag... Et la fringante 330LMB, bien préparée... Un peu trop peut-être, je n'aime pas les jantes alu en place des Borrani! Place aux Sports, avec cette Ford GT40 spyder de 65: Une McLaren M1 qui finit dans le rail peu après cette photo... Et une Lola T70, entre autres: les plateaux accueillent facilement 25-30 voitures! Dans la catégorie pré-55, cette jolie mais lourde Cunningham C2R: Et pour les 60, une nouvelle victoire de Gounon, au volant d'une des 4 DBR1 et DBR2 engagées: Une Maserati dans la meute: Et nous partîmes rejoindre notre bateau et le sol natal peu après le départ de la course des F1 pré-66: Un biene beauw wouikende, avec quelques heures de marche dans les pattes! |