Prototypage et copies, la preuve par l’absurde.
J’entends souvent dire, lorsque l’on compare deux modèles d’une même voiture, qu’il est normal qu’ils se ressemblent, puisque l’on doit logiquement arriver au même résultat si l’on divise à l’échelle…
Logique ?
C’est méconnaître la façon dont se fait le prototypage d’une miniature ou maquette. Du moins, lorsque l’on part d’une feuille blanche.
Dans l’article sur les débuts de la Tojeiro-Climax, j’explique ces phases de démarrage, je ne vais donc pas y revenir.
Non, voyons plutôt le résultat du travail simultané de trois prototypistes pour une même voiture, la Porsche GT1 de 1996. Quand cette voiture parut en essais, au Castellet puis au Mans lors des préqualifications, trois marques Françaises de kit se ruèrent sur cette nouveauté, Provence Moulage, Starter, et nous-mêmes. La concurrence fit que les délais furent ultra-courts, avec une sortie fin juin début juillet 96 pour les Marseillais, et septembre pour nous, à cause de la logistique dûe aux pièces et du contrat Porsche qui nous liait à l’époque en nous imposant cette date.
Les photos ci-dessous montrent à l’évidence des dissemblances frappantes; je ne vais pas essayer de vous prouver quelle est la plus juste ou la plus belle, à chacun ses goûts et son choix. Regardez simplement comment trois personnes ont simultanément traité différemment les mêmes informations, ou presque, chacun ayant ses sources photographiques.
Il n’y a pas que le choix du traitement des détails, formes et dimensions des éléments sont différentes et prouvent aisément qu’il ne peut y avoir eu copie de l’un à l’autre.
Dernier point, et non des moindres: La façon dont est traité l’envers de la carrosserie, afin d’y positionner châssis et roues.
Si les coques en elles-mêmes présentent des similitudes obligatoires car représentant la même auto, la façon dont est fait le châssis et son adaptation dans la caisse sont beaucoup plus libres, et dûes à l’imagination du créateur. Il ne saurait donc y avoir ressemblance frappante.
Ceci est bien la preuve par l’absurde qu’une similitude trop prononcée entre deux modèles de marques différentes est bien le résultat d’une copie, quelque soit la méthode utilisée: surmoulage, scanner 3D ou pantographe.
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